Une politique économique proactive est plus que jamais nécessaire

La situation économique dans le monde, en Europe et en Suisse s'assombrit à une vitesse alarmante. Des événements tels que le différend commercial entre les Etats-Unis et la Chine, une potentielle récession en Allemagne ou l'érosion des relations avec l'UE vont durement frapper la Suisse, sise au cœur de l’Europe, ouverte et orientée vers l'exportation. Il est, par conséquent, temps de mettre en place une véritable politique économique tournée vers l'avenir, dans l'intérêt de tous les citoyens. Seuls ceux qui anticipent peuvent aborder sereinement l'avenir. Les libéraux-radicaux ont présenté, aujourd’hui, leur stratégie pour le futur, à l’occasion d'une conférence de presse. Elle regroupe nos principales revendications dans différents domaines, tels que la libéralisation du marché intérieur, la pénurie de travailleurs qualifiés, la mise en réseau internationale et l'innovation de la place industrielle. Cette stratégie est la meilleure réponse au climat ambiant et doit être saisie rapidement aussi bien par les socialistes que par les conservateurs, sans jeux populistes.  

Les Etats-Unis et la Chine sont en guerre commerciale et le reste du monde en fait les frais. La croissance dans la zone euro est chancelante - une récession se profile notamment en Allemagne, notre plus important partenaire commercial. La Banque nationale injecte chaque semaine des milliards dans la stabilisation du franc suisse, tandis que plane le spectre de nouvelles baisses des taux d'intérêts en Europe. Le pessimisme gagne l'industrie. L'OCDE prévoit de nouvelles réglementations fiscales au détriment des petits pays. Les relations avec l'UE sont à la croisée des chemins, le libre accès au marché intérieur est menacé et les piques contre la Suisse sont l'expression d'une détérioration progressive des relations. La Suisse, au cœur de l’Europe, est un pays innovant, ouvert et tourné vers l'exportation. Ces incertitudes, tout comme l'affaiblissement de l'économie mondiale nous affecteront de manière conséquente, bien que nous nous en tirions encore plutôt bien aujourd'hui, avec un taux de chômage faible, une prospérité largement répartie et de nombreux débouchés. Cela ne s’est pas fait tout seul, c’est le résultat d'un long et dur labeur, ainsi que de décisions clairvoyantes des fondateurs libéraux-radicaux, de 1848 à nos jours.

Une stratégie sérieuse pour l’avenir s’impose

Il est temps de faire un pas supplémentaire en avant. Il est de notre responsabilité de créer des conditions-cadres optimales afin que les gens soient aussi libres que possible dans leurs décisions, qu'ils aient des perspectives de carrière et qu'ils ne soient pas découragés par des impôts élevés ou un flot excessif de lois et règlements. Plus que n’importe quel autre parti, nous défendons l'économie et donc l'emploi. La stratégie globale présentée aujourd'hui contient nos revendications dans sept domaines :

  • Nous voulons un cadre économique qui permette aux entreprises d'innover sans qu’elles ne doivent livrer des batailles bureaucratiques inutiles. Par exemple, le taux de TVA unique, qui aurait dû être introduit il y a longtemps, profiterait aussi bien aux citoyens qu'aux entreprises.
  • En tant que pays de la technologie de pointe, la Suisse a besoin d'un nombre suffisant de spécialistes qualifiés - suisses et étrangers. C'est pour cette raison que nous demandons, par exemple, un visa pour les start-up dans le domaine de la technologie.
  • Les conditions-cadres libérales en Suisse favorisent l'économie intérieure tout comme l'économie d'exportation et rendent la Suisse attrayante pour les investissements et la création d’emplois. C'est pourquoi nous luttons, par exemple, contre la distorsion de concurrence induite par les entreprises publiques.
  • L'accès au marché intérieur de l'UE est gravement menacé. Il doit être garanti sur le long terme, et, dans le même temps, le réseau des accords de libre-échange avec les Etats tiers doit être renforcé.
  • Nous demandons l'élaboration d'une stratégie fiscale sur le long terme afin de demeurer concurrentiels. Le taux doit être proportionné pour tous les contribuables et les recettes fiscales en Suisse doivent être garanties grâce à des conditions attrayantes. En outre, le système fiscal doit être simple et ne doit pas pénaliser la volonté d'agir.
  • Notre position internationale exceptionnelle en matière de recherche et d'innovation dépend, dans une large mesure, de notre participation aux projets-cadres de recherche de l'UE. Il est donc impératif de maintenir cette participation.   Dans le même temps, les facteurs de risques doivent être minimisés par une coopération accrue avec les principaux pays de recherche en-dehors de l'Europe.
  • Le secteur financier suisse crée un nombre important d'emplois, génère des recettes fiscales élevées et investit localement. Nous avons besoin d'une réglementation du secteur financier, qui élimine les risques sans menacer l'ensemble du secteur.  

 

La Suisse en veut. Avançons maintenant ensemble.

Il incombe aux conseillers fédéraux et au Parlement de renforcer les actuelles conditions-cadres qui sont bonnes au travers d’une stratégie proactive et d'éliminer les désavantages concurrentiels. Ensemble, nous pouvons maintenant nous attaquer aux réformes importantes avant qu'il ne soit trop tard. Cependant, plutôt que d’avancer ensemble, les socialistes en appellent à davantage de réglementation et de dépenses, alors que de leur côté les conservateurs s’entêtent dans leur politique dommageable d'isolement. Nous ne pouvons pas nous permettre ces petits jeux populistes, la situation actuelle exige une action rapide.

 

Retrouvez ici le papier de position.

L’intervention de Petra Gössi sera mise en ligne à l’issue de la conférence de presse.

PLR.Les Libéraux-Radicaux. Avancer ensemble.