Non à une subvention directe des médias en ligne

La gauche rejette les bons d’achat « médias » pour les jeunes

L'industrie des médias vit des temps difficiles en raison de la baisse des recettes publicitaires et de l’augmentation de la consommation de l’information en ligne. Une aide financière rapide est, dès lors, nécessaire. Cependant, le paquet d’aide aux médias reste un sujet controversé au sein des deux Chambres. En septembre 2020, au Conseil national, le centre-gauche s’était opposé à apporter une aide rapide à la presse. Un éventuel soutien financier direct aux médias en ligne constitue le nœud du problème. Comme alternative, le PLR propose d’offrir des bons d'achat « médias » aux jeunes adultes. Cette solution a été rejetée par une majorité de gauche au Conseil.

La part de la population qui s'informe principalement ou exclusivement en ligne est en constante augmentation. Afin de pouvoir fournir au public des informations qualitatives et fiables à long terme et d’être en phase avec les habitudes de consommation actuelles, les médias se trouvent dans la quasi-nécessité de rendre leur contenu disponible en ligne. Les principaux bénéficiaires de la nouvelle subvention aux médias en ligne seraient les entreprises de médias existantes qui ont développé des offres numériques, en plus de leurs offres traditionnelles (en particulier les éditeurs de journaux disposant d’une édition en ligne, les portails en ligne payants et les applications), ainsi que certains portails qui proposent un contenu exclusivement en ligne. C'est précisément sur ce point que le PLR se montre sceptique : « D’un point de vue libéral, le subventionnement direct des médias en ligne n'est pas souhaitable. Ce modèle conduirait à la création en cascade de médias en ligne qui ne pourraient survivre sans subvention de l'État », explique le conseiller national Christian Wasserfallen. Le marché des médias en ligne est peut-être difficile, mais garantit une grande diversité. L'intervention de l'État est donc difficile à justifier.

Soutien indirect : oui, mais clairement limité dans le temps
Dans le cadre de la loi sur la radio et la télévision (LRTV), les médias privés devraient bénéficier d'un potentiel de marché un peu plus important. De plus, l’activité de la SSR, qui propose du contenu librement accessible en ligne, doit être redéfinie. À l'heure où plusieurs médias privés utilisent des paywall pour survivre, il serait contradictoire que la SSR puisse encore élargir son offre en libre accès en ligne.

Le PLR est favorable à un soutien indirect à la presse, car ce dernier s'est avéré efficace. De plus, nous soutenons également une aide financière, pendant une période transitoire, pour la distribution matinale de contenus médiatiques. Toutefois, l'aide prévue devrait être limitée à cinq ans, et non à dix comme le propose le Conseil fédéral. Le PLR salue également le soutien aux institutions d'éducation et de formation, aux agences de presse et aux organismes d'autorégulation, ainsi qu'aux investissements dans les technologies IT. Après tout, il s'agit d'une forme de soutien indirect qui profite à tous les médias.

Le PLR a proposé d’offrir des bons d'achat « médias » aux jeunes adultes. Cela donnerait la possibilité aux générations futures d'avoir leur mot à dire sur ce qu'elles veulent consommer. La majorité de gauche au Conseil s’y est toutefois opposée.

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